Il se confronte à l’icône, aux fleurs d’un sillage qui symbolise à lui seul le luxe, la féminité triomphante et l’âme pionnière de Dior. Une entrée en matière sous le signe d’un renouveau sensuel qu’il mène avec humilité et audace, détermination et vision, guidé par les mots de Christian Dior : « respecter la tradition et oser l’insolence »...
J’adore se fait le rendez-vous privilégié d’un parfumeur réputé pour ses créations étonnantes de beauté ciselée avec un parfum-totem devenu grand classique.
L’occasion pour lui d’y laisser son empreinte et son style singulier, plébiscité pour son épure puissante éminemment contemporaine. Il choisit d’aller au cœur même du bouquet floral de J’adore, à l’essentiel de sa formule si complexe. Il y insuffle sa sensibilité conceptuelle grâce à un parti-pris olfactif radical : il taille dans la profusion florale, dessine une silhouette qui tend vers un minimalisme radical, une sensualité organique et une concentration inédite.
Comme on fond l’or pour n’en garder que l’essentiel et le plus pur, il isole des fleurs, force leur trait.
Une épure qui devient sa nouvelle signature.
« Christian Dior disait que ses mannequins étaient toutes les femmes du monde...
Grâce à la magie et à la puissance intactes de J’adore, j’ai osé me dire que je m’emparais à mon tour
de toutes les fleurs du monde. Avec toute l’audace, la démesure et la rigueur qui font la signature de l’esprit Dior.
Je voulais passer de l’aura de J’adore à l’or de J’adore. A sa quintessence olfactive libérée du superflu. J’ai souhaité donner à la signature florale de J’adore des accents d’épure, contemporaines et universelles. Comme un nouvel éclairage sur J’adore, qui est un chef d’œuvre impressionniste, composé d’une myriade de touches florales kaléidoscopiques. S’emparer de ce foisonnement quasi pictural m’a demandé de plonger dans sa formule tête la première, d’en brasser la richesse pour en retenir l’essentiel : une rose charnue et un jasmin puissant.
J’ai donc résumé et circonscrit ce bouquet dense avec la volonté de trouver une nouvelle harmonie, un équilibre renouvelé de ses proportions.
Je lui ai aussi donné de nouvelles couleurs plus rondes et plus suaves, en soulignant les roses et les blancs,
en surlignant les fleurs solaires.
Sa formule s’en trouve comme resserrée. J’ai, en quelque sorte, forcé le trait du contour des fleurs pour faire saillir toutes leurs nuances et définir ainsi une nouvelle texture, pareille à un or fluide et enveloppant. Une sensualité nouvelle, immédiatement attractive.
Un J’adore rond et attirant comme une épaule nue...
La quintessence de J’adore se trouve aujourd’hui là. L’or de J’adore revient à l’essentiel, exalte la beauté de fleurs portées dans un concentré suave et solaire.
L’or de J’adore, ce sont ses fleurs. »
Francis Kurkdjian,
Directeur de la Création Parfum
Aérienne, la rose-écrin imaginée par Jean-Michel Othoniel est une merveilleuse œuvre d’art miniature signée et numérotée. Empreinte de toute la magie des sculptures monumentales de l’artiste, elle est un écho parfait à la composition de Francis Kurkdjian, les perles de ses pétales dessinent une fleur hyperbolique, jaillissante et ciselée. Mais le chemin est long avant qu’elle ne surgisse, parée de bronze et d’or.Tout commence pour l’artiste par la contemplation d’une « vraie » rose dont il fait une aquarelle, de ce dessin mis en espace il fait une première maquette en trois dimensions. Ce modèle est ensuite confié aux fondeurs qui œuvrent selon la technique traditionnelle de la fonte à la cire perdue. Les perles de ce véritable joyau de précision réalisé en bronze, sont polies à la main une à une, avant d’être plongées dans un bain d’or.
Posée avec délicatesse dans cette fleur de bronze et d’or, l’amphore de cristal imaginée par Jean-Michel Othoniel offre une silhouette en 8 parfaite d’équilibre aérien, soulignant l’harmonie douce de la ligne du New Look créée par Christian Dior. L’or de sa coiffe vivant et fluide enlace la perle comme posée en apesanteur, puis ondule en drapant les courbes en cristal du flacon. Surprenant, son fond de verre est plein et arrondi, rendant impossible l’équilibre du flacon sans la fleur qui l’accueille. L’incarnation, en somme, d’une symbiose parfaite entre une amphore précieuse au col ciselé et son écrin sculpté comme un calice.
Une malle blanche conçue à l’image des boîtes de transport d’œuvres d’art et réalisée à l’échelle de cette création, protège l’amphore et sa fleur jusqu’à son lieu d’exposition final.
Né en 1964 à Saint-Etienne, France, Jean-Michel Othoniel a, depuis la fin des années 1980, inventé un univers aux contours multiples. Ses œuvres sont conservées dans les plus grands musées d’art contemporain, fondations et collections privées du monde.
Ses œuvres prennent aujourd’hui une dimension architecturale et rencontrent volontiers des jardins ou des sites historiques à travers des commandes publiques ou privées dans le monde entier. Privilégiant les matériaux aux propriétés poétiques et sensibles, Jean-Michel Othoniel travaille la cire, le soufre, puis le verre qui devient sa signature. La délicatesse du verre et la subtilité de ses couleurs participent du vaste projet de l’artiste : poétiser et ré enchanter le monde.
En 2021, le Petit Palais invite Othoniel à investir le jardin et les salles des collections permanentes afin de présenter une exposition jouant avec l’architecture du lieu. Avec « Le Théorème de Narcisse », l’artiste offre un parcours d’émerveillement au visiteur. Dans la continuité de cette exposition, Jean-Michel Othoniel poursuit son travail dans les jardins avec « Treasure Gardens » au SeMA et dans les jardins du Palais Imperial à Seoul. Il est installé officiellement depuis 2021 à l’Académie des beaux-arts de France.
En 2023, Jean-Michel Othoniel va révéler une nouvelle série de grandes sculptures dans le jardin botanique de Brooklyn, pour une grande exposition d’été.
Mon univers créatif rencontre dans ce beau projet celui de J’adore avec évidence. Le merveilleux du quotidien, la contemplation des fleurs et la jouissance du parfum sont autant de sources d’inspiration qui nous unissent et qui me mènent à l’abstraction de la forme.
Pour cette œuvre, j’ai observé attentivement la composition et l’architecture d’une rose, une fleur que j’aime tout particulièrement. Puis, j’ai fait serpenter les perles autour du flacon dans un mouvement de danse et d’énergie vitale. J’ai imaginé ensuite que
l’or venait habiller l’amphore comme une étoffe précieuse tout en se posant sur la perle comme un pétale délicat. La perle de l’amphore se fait littéralement bouton de rose en apesanteur. Enfin, j’ai voulu que le fond de verre du flacon ne soit pas stable pour que le flacon soit toujours gardé dans la main, manipulé à l’envi, comme un talisman que l’on s’approprie.
Je suis particulièrement touché par le fait que cette œuvre nouvelle sorte de l’univers des musées et des galeries pour toucher le quotidien d’un plus grand nombre. C’est la puissance de J’adore que de m’avoir donné l’occasion de créer une œuvre multiple, belle et signifiante, intime et sensuelle comme l’est le parfum.
« Gold Rose » va devenir une sculpture monumentale pour ma grande exposition au Brooklyn Botanic Garden. Cette transformation va se dérouler dans le cadre des Jardins Culturels Dior qui sont autant d’invitations à sortir de chez soi pour se plonger dans le réel et la nature.
La rencontre initiale entre Francis Kurkdjian et Refik Anadol a révélé un nouveau défi : comment incarner un parfum et rendre « visible l’invisible ». En d'autres termes, transformer la magie florale de J’adore en une image qui soit aussi sensorielle, attractive et addictive que sa signature olfactive. Il s’est emparé de l’univers de J’adore, associé à ses archives qui contiennent des millions d'images de fleurs du monde, et a donné lieu à cette explosion créative.
« En utilisant la composition numérique de la formule et l'ensemble de données florales que mon studio a collecté pendant plus de deux ans, nous avons entraîné notre intelligence artificielle à rêver d'or et de fleurs ». Les molécules et les chiffres de la composition de J’adore ont ainsi été passées au crible d’algorithmes savants pour donner naissance à une vague d’or liquide, souple et saisissante de beauté.
J'adore AI Data Sculpture souligne l'idée que la beauté peut naître de la data. Anadol transforme ainsi la formule du parfum emblématique en une étonnante nouvelle sculpture de données d’intelligence artificielle, aussi frappant visuellement que poétique. Le résultat est une œuvre d'art innovante et intemporelle à découvrir comme une expérience sensorielle.
Refik Anadol (né en 1985 à Istanbul, Turquie) est un artiste médiatique de renommée internationale, un réalisateur et un pionnier de l'esthétique des données et de l'intelligence artificielle. Il dirige le Refik Anadol Studio à Los Angeles et enseigne au Department of Design Media Arts de l'UCLA. Le travail d'Anadol situe la créativité à l'intersection de l'humain et de la machine. Les peintures et sculptures de données, les performances audiovisuelles et les installations immersives d'Anadol prennent de nombreuses formes, tout en nous encourageant à repenser notre engagement dans le monde physique, les expériences collectives, l'art public, les réseaux décentralisés et le potentiel créatif de l'IA. Le travail d'Anadol a été exposé notamment au MoMA, au Centre Pompidou-Metz, à l'Art Basel, à la National Gallery of Victoria, à la Biennale d'architecture de Venise, au Hammer Museum, à l'Arken Museum, au Dongdaemun Design Plaza, à l'Ars Electronica, à l'Istanbul Modern et au ZKM | Center for Art and New Media. Anadol a reçu de nombreux prix et récompenses, notamment le Lorenzo il Magnifico Lifetime Achievement Award for New Media Art, le Microsoft Research's Best Vision Award, le German Design Award, le UCLA Art+Architecture Moss Award et le Columbia University's Breakthrough in Storytelling Award.